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samedi 6 juin 2015

Physique de rêve.

Le titre se veut accrocheur. Si vous lisez ceci c'est que ça marche. C'est un petit auto-test pour ma future reconversion ;-)
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Je vais vous parler un peu de physique. Ne vous attendez pas, bande d'obsédés, à voir défiler des airbags gonflés à bloc ou des tablettes de chocolat tout droits sortis des épisodes d'Alerte à Malibu. Non. Je vais parler de LA physique. Je vais même faire d'une pierre deux coups, et cette pierre sera d'autant plus grosse que mon levier sera plus long.
Stop, je vous vois venir, re-bande d'obsédés. Ce n'est pas de ce levier-là que je parle. Pffff.

1ère notion abordée: l'énergie.
Qu’est-ce que l’énergie ? C’est la capacité d’un système à fournir un travail. (1)
Je vous donne un exemple: le fait que le coyote se lève le lundi matin pour aller retrouver la bande de joyeux drilles et passer avec eux 7,6 heures de son temps est une forme d'énergie puisque sa capacité à fournir un travail est démontrée déjà lors du passage du badge pour ouvrir la barrière, puis pour faire tourner le tourniquet. Autre dépense d'énergie: quand il a gravi les 28 marches qui le sépare du rez-de-chaussée à l'étage du bâtiment A.
Lavoisier (1743-1794) nous laisse encore méditer sur cette phrase "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" et je peux le constater chaque matin en transformant l'énergie magnétique de mon badge en énergie mécanique du lever de barrière ou de rotation du tourniquet.

2ème notion abordée: la puissance.
La puissance exprime le transfert d’énergie par unité de temps. (1) Les dernières infos du JT me permettent de formuler la variante suivante: il n'y a pas que le transfert d'énergie, il y a aussi le transfert d'argent. Les "puissants" de ce monde nous en donnent la preuve tous les jours. Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, Sepp Blatter à la tête de la FIFA en sont de bons exemples. Quittons les étoiles et redescendons sur terre avec ce pauvre coyote.
Nous avons vu ici plus haut qu'il a une certaine dose d'énergie à dépenser chaque matin en arrivant au boulot. Une partie de cette énergie est déjà transformée alors qu'il arrive à son bureau. Le reste de son énergie sera ensuite transférée pendant les 7,6 heures qui le séparent du retour dans sa tanière mais ses trois neurones doivent lui rappeler de garder un peu d'énergie pour effectuer les mêmes transformations que le matin dans le sens opposé.

3ème notion abordée: le travail.
Le travail c'est la santé nous chantait Henry Salvadore (eh oui, j'ai ma culture aussi). C'est sans doute pour cela que nos chefs et nos hommes politiques nous rappellent sans cesse que bienheureux soyons-nous d'avoir toujours un travail. Certains malheureux -j'écrirais mâles heureux si je ne savais pas que des femmes lisent mon blog- n'ont pas/n'ont plus la chance que j'ai et je compatis sincèrement à leur malheur. Faut-il donc être malheureux à ce point pour arborer un large sourire sur les photos ensoleillées ou pire encore en venant, avec une pêche d'enfer, faire un petit coucou aux survivants du tsunami de 2013 ?
Le travail est une denrée devenue tellement rare que je sublime et je rayonne tous les matins à l'arrivée à mon bureau tant mon impression d'être chanceux est grande. Merci patron, merci patron nous chantaient Les Charlots (c'est toujours la même culture).
Afin de nous prouver l'amour qu'ils ont pour nous, nos chefs nous donnent encore plus de travail et notre -trop- cher gouvernement nous permettra sous peu de jouir de ce plaisir jusqu'à l'âge de 67 ans ! Ouiiiiiiiiiiiiiii m'écrie-je dans un de ces moments d'extase si souvent galvaudés dans les films X les plus chauds. Ceci, c'est juste pour vous tenir en haleine re-re-bande d'obsédés.

Mais ramenons le coyote au début de son raisonnement.
Mon énergie est ce qu'elle est. Je peux à la rigueur faire l'effort de manger le matin, avant de partir, une barre de céréales et ainsi augmenter de 18 joules ma batterie interne, je ne peux que constater qu'avec l'âge mon énergie s'amenuise. Cette énergie étant liée à ma motivation, je pourrais formuler cette théorie:

D e = ei x t            où "D e" représente ma perte d'énergie
         A x m²               "ei" étant mon énergie initiale à 7h30 augmentée de 18 joules
                              "t" est une constante qui dans nos régions équivaut à 7,6 heures
                                  "A" est l'âge physique (et non mental) du coyote
                                  "m" étant la motivation d'un individu anonyme de classe 20

Je me dis que si le gouvernement nous offre généreusement la possibilité de travailler jusqu'à 67 ans, étant donné que l'âge "A" multiplié par la motivation au carré d'un individu anonyme de classe 20, cela accentuera exponentiellement ma perte d'énergie et donc, je ne crois pas que la solution est à attendre ni de notre gouvernement (qui influence la valeur "A") ni de nos chefs (qui influencent la valeur "m").
Si l'un de vous venait à avoir une idée lumineuse, qu'il la partage en postant un commentaire sous cet article. Merci.



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